Texte : Marc 6 : 1 – 6
Jésus était un enseignant de la parole. Il avait l’habitude de se servir des histoires
pour enseigner. C’est ainsi qu’un jour il a donné un enseignement pour amener ses auditeurs
à comprendre qu’ils doivent prier sans relâche s’ils veulent voir les résultats attendus en se
servant de la parabole du juge inique. A la fin de son enseignement, il a posé cette question
qui reste d’actualité :
« Mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Si nous convenons avec ceux qui affirment qu’il n’y a pas de « foi mètre » (appareil
pour mesurer la foi), la vérité est qu’il y a des indicateurs qui traduisent un manque de
confiance en Dieu et qu’on peut observer chez de nombreux chrétiens.
Ces indicateurs devraient amener chaque chrétien à interroger sa foi c’est-à-dire se
demander si sa foi est authentique.
Par exemple, lorsqu’un chrétien :
Estime qu’il n’y a pas de problème à avoir un plan B.
N’ose pas faire un saut dans l’inconnu.
Déclare qu’il faut être « sage » de la sagesse du monde.
Dit et croit qu’il ne faut pas mettre ses œufs dans un seul panier.
Certains croient dur comme fer que, le dicton populaire « aide toi et le ciel t’aidera »
peut s’appliquer aux chrétiens.
Toutes ces attitudes et déclarations ne traduisent-elles pas un manque de foi ?
Quand un chrétien pourtant enseigné sur l’œuvre de la croix n’a pas l’assurance de
son salut et estime que c’est après la mort qu’on saura qui est sauvé, qu’est-ce-que cela
signifie ? Ce qui est plus grave, c’est l’attitude de nombreux chrétiens, qui après avoir prêché
l’Evangile sans résultats visibles, abandonnent et concluent qu’il n’y a plus rien à faire pour
ces personnes et les considèrent comme des perdus à tout jamais. N’est-ce pas une forme
d’incrédulité ?
Le Seigneur Jésus, après avoir rendu ministère avec puissance dans une ville de la
décapode appelée GADARA, où il a délivré un démoniaque, décide de se rendre dans sa
patrie, son pays d’origine où il avait grandi. Il est donc évident qu’il était connu des gens de
son village.
Sur son chemin pour Nazareth, une femme malade qui est venue à sa rencontre
avec des attentes va retrouver la guérison. Un papa, qui avait des attentes en venant voir
Jésus, va voir sa fille morte revenir à la vie. Nous pouvons être certains qu’à la suite de ces
miracles, la renommée de Jésus devait aller au-delà de la région ou même du pays.
Je m’imagine que le retour de Jésus dans son village natal devait être motivé par le
désir de donner aux siens l’occasion d’expérimenter la grâce de Dieu manifestée ailleurs, à
travers les guérisons, les miracles, les délivrances, etc.
Nous pouvons à juste titre être surpris par l’accueil qui lui a été réservé dans sa
propre patrie. Mais la déclaration de Jésus au verset 4 montre qu’il s’y attendait : « Un
prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents, et dans sa maison ».
Néanmoins, on est en droit de se demander pourquoi un tel mépris, un tel rejet ?
Pourquoi en dépit de sa renommée et au regard des miracles, de la sagesse que les
gens du village ont reconnu chez Jésus, ils ont tout de même persisté à voir en lui
uniquement un charpentier et non un porte parole de Dieu, le messie de Dieu ?
Seule l’incrédulité peut expliquer une telle attitude. Il faut avoir une vision obtue, une
connaissance limitée pour voir en Jésus uniquement le frère de Jacques, de Simon, de Joses
et de Jude. Certains ont l’audace d’enseigner le mensonge qui consiste à croire que Jésus n’a
jamais eu des frères et sœurs dans la chair. Au verset 3 nous lisons « Et il était pour eux
une occasion de chute. » L’accueil que tu réserves à l’Evangile peut être une occasion
de ta chute (si tu es incrédule) ou de ton relèvement (si tu crois). Cas de la femme
guérie de la perte de sang.
On l’accueille par la foi (Jean 1 :12). Le refus de recevoir Christ installe l’individu
dans l’incrédulité.
Le rejet de l’Evangile est l’une des formes les plus pernicieuses de l’incrédulité.
Si tu veux continuer la course chrétienne, traite avec l’incrédulité et cela
commence par une repentance sincère.
Les conséquences du péché de l’incrédulité sont dévastatrices.
L’une d’elle apparaît au verset 5 de notre passage : « Il ne put faire là aucun
miracle, si ne n’est qu’il imposa les mains à quelques malades et les guérit. »
Je me dis que Jésus avait prévu qu’il devait faire beaucoup de miracles dans son
village, guérir tous les malades, ressusciter les morts, faire marcher les paralytiques, ouvrir
les yeux des aveugles, chasser tous les démons du village, délivrer le village des magiciens,
les sorciers.
Mais à cause de l’incrédulité, dans ce passage, il n’a guéri que quelques malades et
beaucoup sont restés avec leur maladie, les démons devaient continuer à malmener des
personnes et les sorciers devaient continuer à imposer leur loi.
Sommes-nous différents de ces gens là qui ont rejeté Jésus et qui continuent à
spéculer au sujet de son identité au lieu de croire afin de voir leurs attentes comblées et voir
le règne de Dieu s’établir dans les vies ?
Jésus savait que les siens n’allaient pas lui dérouler un tapis rouge.
L’étiquette qu’ils avaient collée à Jésus et ne voyaient en lui qu’un charpentier et non
un prophète de Dieu avait endurci leur cœur.
Je sais que beaucoup de frères et sœurs de cette communauté ne vont plus dans
leur village pour évangéliser parce qu’après plusieurs tentatives, les gens du village ont
opposé une fin de non recevoir au message divin. Ils ont été traités de tous les noms et ont
été rejetés. Les gens du village ont même leur macabo. Ce n’est pas une raison pour que tu
abandonnes. Ne considère pas le niveau de l’endurcissement de leur cœur.
Considère plutôt que ces paroles adressées par Dieu au prophète Ezéchiel te concernent :
Ezéchiel 2 : 1-7.
Que retenir de ce message ? Si tu es incrédule, ne t’attends pas à un miracle de la
part du Seigneur. Si jusqu’à présent tu n’as vu en Jésus que le fils du charpentier ou un
homme ordinaire, désormais retiens qu’il est un prophète puissant venu de Dieu et qu’il suffit
que tu lui fasses confiance pour voir des merveilles dans ta vie, dans ta famille, dans ton
ministère, etc.
Cesse de croire qu’une personne qui a le cœur endurci est perdue à tout jamais.
Prêche-lui l’Evangile et Dieu fera le reste. Qu’il t’écoute ou qu’il ne t’écoute pas à cause de
l’incrédulité, la parole de Dieu que tu as proclamée sera un jugement contre lui. Amen.
By. A.E TAGNE Lucien
