Textes : Luc. 1:46-56 ; Jean 1:6-8 et 19-28 ; Es 61 :1-11
Bien- aimés de Dieu paix vous soit !
Rendu au deuxième dimanche de l’an 2024, l’évangéliste Jean nous amène à la
découverte du ministère de Jésus. Ce ministère s’ouvre par les éléments de témoignage
de ce que Jésus est venu de Dieu ; il est fils de Dieu et il est le sauveur du monde. Il est
la lumière du monde, la véritable qui est venue pour éclairer tout homme et lui donner et
le pouvoir et le statut d’enfant de Dieu. Jean Baptiste est le messager qui précède la
venue du Christ ; il invite à préparer le chemin du Seigneur ; l’agneau de Dieu qui ôte le
péché du monde. Alors que Jean a accompli sa part, le Christ doit maintenant paraître
aux hommes et manifester la gloire du père ; il doit montrer qu’il vient de la part de Dieu
et qu’il apporte de bonnes nouvelles qui seront pour le peuple le sujet d’une grande joie.
Il prépare son action dans la vie des hommes en appelant ses premiers disciples,
lesquels témoignent déjà eux-aussi qu’ils ont trouvé le Messie (le Christ). Pendant que
Jésus appelle ses premiers disciples, l’Eternel Dieu dans le livre de Samuel appelle un
nouveau prophète à son service pour une nouvelle ère. Alors que Dieu assure la
continuité du service du Temple avec le jeune Samuel qui va remplacer le sacrificateur
Eli, de l’autre côté, c’est Jean Baptiste qui va passer le témoin à Jésus pour son
ministère. Jean ayant regardé Jésus passer, va faire un autre témoignage sur le Christ
en disant : « voilà l’Agneau de Dieu » ; et ces disciples suivant Jésus, diront plus tard,
« nous avons trouvé le Messie ». S’ils ont identifié facilement le Messie, pour le jeune
Samuel ce n’était pas le cas. Il n’avait pas encore la maturité de discerner la voix de Dieu
pour la saisir au premier abord l’appel et la révélation. Il a fallu l’aide d’Éli qui n’était plus
dans les faveurs de l’Éternel pour qu’il comprenne ce qui lui arrive. Il a eu besoin de faire
confiance pour avancer. Et si c’était toi, aurais-tu fais confiance ? Aujourd’hui, c’est facile
de publier les expériences que nous avons dans notre intimité avec Dieu pour raconter
que nous avons reçu une révélation de Dieu. Soyons prudents et faisons preuve du
discernement. Samuel est convaincu qu’Eli l’appelle, et pourtant c’est Dieu qui l’appelle.
Tant qu’il est resté dans cette logique, il n’a pas avancé et pourtant la voix persistait à
l’appeler. Peut-être es-tu dans une certaine logique pour laquelle tu es convaincu d’être
dans la volonté de Dieu ou bien à son écoute ; rassure-toi avant de poursuivre. Jean
Baptiste a guidé et conduit ses disciples à Jésus et il s’est montré facilitateur, coopératif,
adepte de la continuité ; il a transmis le bâton du relai pour qu’un autre prenne la tête de
la course. Eli, malgré sa situation, n’a pas cru bon d’être un obstacle à l’éclosion du
jeune Samuel mais, il lui a donné la préparation psychologique et spirituelle nécessaire
pour entrer dans son appel et l’exercice de son ministère. Et toi alors ? Plusieurs ne
veulent rien lâcher parce qu’ils ne veulent pas céder aux autres les privilèges qu’ils ont,
et leur orgueil les tient captifs et fait d’eux des caciques. Le Seigneur nous a visité par le
Christ pour que nous soyons guéris de nos cécités spirituelles et que nous voyions d’un
nouveau regard, contemplant la gloire de Dieu dans notre société, dans notre temps,
dans la vie de nos semblables. Les pharisiens ne venaient pas à Jean Baptiste pour
recevoir le message de la repentance qu’il portait de la part de Dieu, mais ils venaient en
espions du sanhédrin et ils travaillaient pour la sauvegarde de leurs positions sociales au
milieu du peuple.
Le Seigneur appelle ses premiers disciples et déjà, il identifie ceux qui pourront
être de bons leaders. Ayant regardé Simon, Jésus lui dit : « tu es Simon mais tu
t’appelleras Céphas ce qui signifie Pierre ». Jésus connait le potentiel de chacun
d’entre nous car, c’est lui qui nous a fait et c’est lui qui appelle chacun de nous à son
service d’une manière ou d’une autre. On peut prendre du temps pour être un bon leader
mais on a d’abord les traits d’un leader. Pierre est le disciple qui de tout temps prendra
les devants en ceci et en cela ; celui qui sait prendre des risques ; celui qui sait assurer
la défense des autres ; Jésus avait déjà vu en lui ces attitudes là, même si c’est encore
lui qui savait aussi abandonner en chemin. On peut avoir ses faiblesses mais ce n’est
pas ce qui enlève en nous le fait que nous sommes un leader, un oint de Dieu, un
instrument dont Dieu a décidé de s’en servir ; la preuve, Eli le sacrificateur et le jeune
Samuel ; Simon qui malgré les faiblesses est celui à qui Jésus confie de conduire le
troupeau, de paître ses brebis, et la pierre sur laquelle il bâtira son Église.
Jésus appelle ses premiers disciples ; il te voit aussi et il t’appelle car la moisson
est grande. Toi qui recule depuis que l’on te sollicite, Dieu connait tes faiblesses, tes
craintes, tes manquements et tout comme avec Simon, il veut faire de toi une pierre
vivante et essentielle pour la construction de son Église. Tu peux être un bon ou une
bonne candidat(e). Que le Seigneur bénisse en chacun de nous la méditation de sa
parole de ce jour.
Amen !
Un extrait de la prédication du Rev MEDJALEU Fabrice