PREDICATION DU 14 Février 2021

Textes : Lévitique 13 : 1-2 et 44-46 ; 1corinthien 10 : 31-11.1 ; Marc 1 : 40-45

Jésus a voulu s’assimiler entièrement à l’humanité à l’exception du péché ; cette humanité qu’il est venu sauver. Pour ce faire, avant de commencer sa mission, il quitte la Galilée où il a grandi et se rend au bord du fleuve Jourdain. Là il reçoit le baptême de Jean-Baptiste pourtant un baptême réservé aux pécheurs repentants. Mais il a bien voulu le faire pour prouver qu’il est réellement devenu un homme comme vous et moi, à l’exception du péché.

Après son baptême, le Saint-Esprit le conduit au désert  pour qu’il se prépare pour sa mission. Il va alors y passer 40 jours de jeûne à cet effet. C’est le moment choisi par le diable pour le tenter. Ennemi de Dieu et des hommes, créature condamnée à la perdition éternelle, le diable voulait détourner Jésus de sa mission qui consistait à sauver l’humanité. Mais il a été battu par le Seigneur à plate couture. Et c’est tout couvert de honte, qu’il quitte Jésus.

Après cette épreuve qui n’a que renforcé la préparation de Jésus pour son ministère, il quitte le désert et lorsque Jean le baptiste est arrêté un peu comme pour céder la place à celui-là dont il a annoncé la venue et la supériorité par rapport à lui, Jésus quitte les bords du Jourdain et commence son ministère qui  consiste à prêcher, enseigner, guérir les malades et chasser les démons. Il choisit alors ses premiers disciples qui l’accompagnent dans divers endroits de Galilée.

Son lieu de prédilection pour prêcher l’évangile, c’est la synagogue qui est ce lieu de rencontre des Juifs pour la prière, l’enseignement et le culte. Dans la péricope qui nous intéresse ce matin, un lépreux est guéri par Jésus.

La lèpre rendait le malade impur et ce dernier devait mettre des habits déchirés et vivre à l’écart, loin des personnes bien portantes. On peut donc se poser  la question de savoir d’où il venait pour se retrouver face à face avec Jésus et surtout comment a-t-il eu le courage d’approcher Jésus alors qu’il était interdit à tout lépreux de passer parmi les bien portants ? Si d’aventure il venait à traverser une agglomération, il devait crier en passant : « impur, impur » pour se frayer un chemin.

Certainement que ce lépreux a entendu parler de Jésus et de ses exploits. Il a alors pris son courage à deux mains pour le rencontrer. Mais devant ce miracle, de nombreuses questions nous assaillent : où se passe la guérison du lépreux ? Au verset 39 du même chapitre de Marc, l’évangéliste nous dit que Jésus « alla dans les synagogues par toute la Galilée… ». Si la guérison se passe dans la synagogue, comment y a-t-on laissé un lépreux  alors qu’il vivait loin des autres personnes et à plus forte raison loin des lieux saints. Nous ne trouverons jamais de réponses à ces questions. Marc n’a pas cru bon de nous expliquer tout, et ce qui nous intéresse ce matin, c’est le miracle et le message qui en découle. Un lépreux est donc venu vers Jésus et s’est jeté à genoux, à ses pieds et lui a dit d’un ton suppliant : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur ». Si tu le veux. Le lépreux sait bien que le Seigneur Jésus est capable de le guérir. Il lui suffit de le vouloir. Le lépreux croit donc à la toute puissance de Jésus-Christ.

Dans la société juive le lépreux était un rejeté, un impur qu’on évitait d’approcher et, à plus forte raison de toucher. Mais lorsque le lépreux de Marc 1 : 40-45 s’est approché de Jésus, il l’a touché pour chercher sa guérison. Jésus l’a compris et lui a dit alors : « Je le veux, sois pur ». Cette seule parole de Jésus a suffi pour que la lèpre, cette redoutable maladie presque mystérieuse qui fait encore peur de nos jours, a quitté cet homme. Encore une fois Jésus a démontré sa compassion, son amour, pour les hommes qui le poussent à agir, à soulager nos souffrances et nos misères ; sa victoire sur les démons et les maladies également. Ces miracles prouvent également que le royaume de Dieu a fait irruption dans ce monde. Ce royaume est à l’œuvre aujourd’hui. Il est donc parmi nous si nous y sommes et nous verrons ses œuvres. Après la guérison du lépreux, Jésus le renvoie  avec de sévères recommandations de ne pas publier qu’il a été guéri par Jésus ; il lui demande simplement d’aller se montrer au sacrificateur et d’offrir au sacrificateur  ce que Moïse  a prescrit à l’occasion de la purification d’un lépreux.

Relevons encore quelques leçons de ce miracle :

  • D’abord le courage du lépreux qui, à n’en point douter, émane de sa foi, de sa confiance en la puissance de Jésus-Christ.
  • deuxièmement la compassion de Jésus qui le pousse à toucher le lépreux pour le guérir en enfreignant ainsi la loi qui interdisait tout contact avec un lépreux ;
  • troisièmement Jésus réinsère l’ancien lépreux dans la société. Il envoie le lépreux chez le sacrificateur pour qu’il voit les œuvres dont le royaume qui s’est approché de la terre à travers lui est capable d’accomplir. Mais le lépreux a aussi retrouvé sa place parmi son peuple, dans son milieu de vie. L’ancien lépreux a aussi reçu son certificat de santé en se soumettant à la loi de la purification. Mais il a refusé purement et simplement «  la loi » de Jésus qui lui interdisait de ne pas publier que s’est Jésus qui la guéri. Il est allé publier partout que Jésus l’a guéri. Ce qui a poussé Jésus à se tenir à l’écart pour éviter l’agitation autour de sa personne.

L’interdiction de Jésus est bien compréhensive car il voulait éviter que les gens ne puissent s’attacher à lui que simplement pour chercher la prospérité, la nourriture et la santé mais plutôt parce qu’ils ont bien compris pour quoi il est venu sur la terre, parce qu’ils ont bien compris qu’il est le Sauveur, le Messie et non un roi terrestre. Mais l’ancien lépreux guéri ne pouvait pas se taire car comment fermer la bouche devant un si grand miracle qui a fait de lui une personne nouvelle ?

Nous aussi, nous ne devons pas garder pour nous les bienfaits de Dieu à notre égard. Le témoignage évangélique fait donc partie de l’évangélisation.

Nous avons déjà retenu de ce miracle de Jésus, c’est la compassion de Jésus-Christ. Nous devons, entant que serviteur de notre Maître Jésus-Christ, nous approprier cette compassion. Non seulement nous devons être compatissants, mais aussi miséricordieux.

 

Il est inadmissible de voir des chrétiens impitoyables, méchants, vindicatifs.

Nous devons imiter Jésus-Christ aussi en nous aimant les uns les autres, et en aimant aussi ceux que nous évangélisons, ceux qui nous entourent. Nous devons  également aider les gens à soumettre tous les aspects de leurs cultures aux exigences de l’Evangile. Nous devons aimer ceux qui nous entourent en les aidant aussi à laisser tous les aspects de leur vie  être contrôlés par le Saint-Esprit. Amen

By Rev TENEFOPA Mathieu

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