Textes : Actes 10 : 25-48 ; 1 Jean 4 : 7-10 ; Jean 15 : 9-17
Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et
quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
Le commandement d’amour est celui que le refus d’accomplir conduit
automatiquement à l’enfer puisqu’il est le résumé de tous les commandements.
C’est pour cela que Christ nous commande d’aimer même nos ennemis (Matt
5 :44)
Depuis le verset un de Jean 15 jusqu’au verset 8 nous visitons avec
plaisir la parabole ou l’image du cep ou le pied de la vigne. En effet, Jésus a
choisi cette image pour montrer le genre de relation qui doit exister entre lui et
ses disciples.
Jusqu’au verset 8 Jésus n’avait pas encore paré du genre d’amour entre
lui et ses disciples, mais derrière l’image de la vigne et des sarments, il
transparaît. Christ est le cep et Dieu est le vigneron qui s’occupe des sarments
afin qu’ils portent de nombreux fruits jusqu’au jeunes rameaux de vignes.
Demeurez en moi et je demeurerai en vous dit Jésus à ses disciples.
Cette phrase ne peut signifier autre chose qu’une relation d’amour entre Jésus
et ses disciples. Cependant, si jusqu’ici cet amour n’est présent que de manière
implicite, à partir du verset 9, Jésus en parle de manière suffisamment claire.
L’amour de son Père pour lui est la mesure de son amour pour ses
disciples. De la même façon que le Père a aimé son Fils Jésus-Christ, celui-ci a
aussi aimé ses disciples. Cet amour de Jésus pour ses disciples, il l’a démontré
en acceptant de se laisser clouer sur la croix de Golgotha. C’est donc un amour
sans limite. Et Jésus demande à ses disciples de demeurer dans cet amour.
Comment demeurer dans l’amour de Christ ? En gardant ses commandements
tout comme il a gardé les commandements de son Père et qu’il demeure dans
son amour. C’est donc dans la parfaite obéissance que Jésus est demeuré
dans l’amour de Dieu son Père. Il n’y a pas une autre possibilité. Nous aussi
comme les disciples de la première heure, nous ne pouvons demeurer dans
l’amour de Christ autrement qu’en lui obéissant. C’est-à-dire en nous soumettant
à ses commandements. ce faisant, nous goûteront la joie qui est la sienne. Cette
joie est donc une joie qu’aucune circonstance triste ou malheureuse ne peut
enlever. L’apôtre Paul connaissait cette joie ; lui qui écrivait aux Philipiens à
partir de sa prison : « et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le
service de votre foi, je m’en réjouis, et je me réjouis avec vous. Vous aussi
réjouissez-vous avec moi » (Phil 2 : 17-18). L’une des caractéristiques des âmes
sauvées c’est cette joie. Je ne parle pas ici de la joie des saoulards ou des
drogués qui est provoquée par des substances qu’ils ne peuvent pas contrôler
ou celle que produit la comédie qui met ceux qui la visionnent dans une
euphorie pour un moment. Il s’agit ici de la joie que produit en nous le Saint
Esprit. Il y a des chrétiens qui font le culte du début à la fin avec un visage
renfrogné, des traits tirés, la bouche cadenacée pendant les chants. Si
quelqu’un ne peut pas chanter pour louer Dieu et le Christ à cause de son salut,
il doit se demander s’il est réellement sauvé, car il n’y a pas de salut sans joie
mais la joie, chrétienne ne doit pas seulement être provoquée par des chants
mais par le Saint-Esprit qui habite dans les cœurs sauvés.
Si l’amour de Jésus demeure dans les cœurs, l’amour mutuel sera
possible. Voyez-vous, au premier siècle de l’ère chrétienne, lorsque l’apôtre
Pierre, un ancien pêcheur Juif convertit Corneille, un riche militaire, officier de
l’armée Romaine, celui-ci s’agenouille devant lui, il comprend que devant Dieu,
tout le monde est égal et aucun obstacle, fût-il le rang social ne doit empêcher
aux chrétiens de différentes origines de sa rapprocher. L’amour chrétien, l’amour
fraternel doit donc couler entre chrétiens comme de l’eau de source pour
atteindre les autres hommes, nos semblables, sinon quelle est la différence
entre nous, chrétiens et les autres ? Pour conclure, ce que Christ nous
commande c’est de nous aimer les uns les autres. C’est cela la règle de la vie
chrétienne véritable. Il n’est pas rare, certes que les chrétiens subissent et
même souvent la haine du monde. C’est pourquoi il est d’autant important qu’ils
s’aiment les uns les autres et s’encouragent mutuellement. Même si de petites
difficultés freinent cet amour mutuel, Jésus nous ordonne nécessairement de
nous aimer les uns les autres et si nous voulons bien nous astreindre à cette
règle de vie, il nous donnera la force d’y arriver grâce à la puissance de l’Esprit
Saint. Néanmoins, nous aimer les uns les autres ne doit pas nous amener à
conclure que cela signifie qu’il faut supporter toutes les fautes, toutes les bêtises
des uns à l’égard des autres. L’amour que Christ nous exige, l’amour biblique
implique le respect mutuel, la considération réciproque dans les rapports
humains et le fait de relever les devoirs que quelqu’un aurait manqué
d’accomplir nécessairement à l’endroit des autres et qui l’aurait conduit à
pécher.
Amen !
