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Prédication du dimanche 17 Mai 2020
Texte : Jean 14 :1-12
Pendant trois ans, Jésus a accompagné ses disciples et les a
enseignés, mais ils n’ont pas toujours bien compris ce qu’il leur disait. Et
maintenant il sait que son temps est compté, que sa mort approche, alors il
tente de leur redire l’essentiel. Nous avons donc ici un long testament
spirituel, un condensé de la foi chrétienne, dont le texte de ce dimanche
constitue une partie.
Même si les disciples n’ont pas tout compris, ils perçoivent
confusément que leur marche terrestre avec Jésus est sur le point de se
terminer. Juste avant, Jésus leur avait annoncé ce qui allait se passer pour
lui : Je ne suis avec vous que pour peu de temps encore. Vous me
chercherez, […] vous ne pouvez pas aller là où je vais. v 33 du chap13
Il est clair. C’est l’annonce d’une séparation. L’aventure va connaître une
interruption. A cette idée, les disciples sont profondément attristés, parce
qu’ils aiment Jésus, et aussi parce qu’ils entrevoient la possibilité d’échec,
l’échec de cette aventure qui devait conduire à sauver le peuple d’Israël. Ils
avaient tout abandonné pour ce projet, ils avaient tout misé sur cet espoir, et
voilà que ce départ annoncé vient tout compromettre. Jésus, voyant qu'ils
sont troublés, leur dit : « que votre cœur ne se trouble point croyez en
Dieu et croyez en moi ».
Le monde dans lequel nous vivons est source de traumatisme à tous
les niveaux. Si ce n'est les deuils c'est le chaumage ou encore la
méchanceté des hommes. Certains en viennent à se demander où est
Dieu pendant que toutes ces déceptions, ces échecs, ces frustrations leur
tombent dessus. À toi aussi, le Seigneur te dit ce matin que ton cœur ne
se trouble pas, fais-moi confiance.
Par la suite Jésus donne un des motifs de son départ ; leur
préparer une place afin que la où il est, nous y soyons aussi. Le départ de
Jésus n'est donc pas une démission, mais un changement de poste de
travail. Avec humilité, Jésus prend le rôle d’un intendant qui part pour
préparer à l’avance l’accueil de ceux qu’il sert. Il précède ses disciples. Quel
privilège pour toi que ce soit le maître lui-même qui prépare ta place pour
l'éternité. Jésus, par la même occasion manifeste son désir de passer
l'éternité avec toi et moi. Qu'en est-il de toi ? Est-ce que tu le veux ? De
toutes les façons, tout dépend de toi.
Quand Jésus dit à ses disciples « vous savez où je vais et vous
en savez le chemin », Thomas affirme ne pas connaître où il va,
encore moins le chemin. Et Jésus de lui répondre « je suis le chemin
la vérité et la vie ; nul ne vient au père que par moi. »
Dans l’Evangile de Jean, Jésus déclare à sept reprises Je suis : je
suis le pain de vie, je suis la lumière, je suis la porte, je suis le bon
berger, je suis la résurrection et la vie, je suis le vrai cep. Et là, Jésus dit
à ses disciples : je suis le chemin, la vérité et la vie. Chacune de ces
affirmations nous rappelle l’épisode du buisson ardent, où Dieu se révèle à
Moïse en disant : « Je suis celui qui suis ».
Le chemin, pas un chemin : Faisons attention de croire que l'adage
selon lequel tout chemin mène à Rome s'applique ici. Il n'y a pas deux
chemins mais un seul qui est Jésus. Il est question de mettre nos pas sur les
marques des pas de Jésus et à coup sûr nous nous retrouverons là où il
est. Jésus nous a montré le modèle de vie qu'il attend de nous et qui est
agréable au Père. Suivons tout simplement son exemple.
La vérité. Plusieurs philosophes ont spéculé sur ce qu'est la vérité
sans pouvoir trouver l'unanimité. Mais Jésus, lui, se présente comme étant
la vérité. En d’autres termes si tu connais Jésus, tu connais la vérité sur
qui est Dieu et sur son plan d'amour pour l'humanité. Jésus nous indique
donc une route, une voie, pour atteindre une vérité qui sera toujours au-delà
de nous, et qui, par conséquent, nous échappera toujours. La vérité ne nous
est pas donnée d’un seul coup, mais elle est devant nous. A mesure que
nous marchons sur ce chemin, nous progressons toujours plus vers la vérité.
La vie. Il est le seul en qui se trouve la vie, pas m'importe laquelle,
mais la vie éternelle. D'ailleurs il va dire un peu plus haut qu'il est venu afin
que ses brebis aient la vie et qu'elles soient dans l'abondance. (Jean
10 :10b) Beaucoup malheureusement cherchent la vie là où il y a la mort.
Chez les marabouts, dans les loges ésotériques, dans les sciences
occultes… renonce à ces choses et viens à Jésus qui t'aime.
Quand Philippe va lui dire : « Montre-nous le père et cela nous suffit ». Il va
répondre que celui qui l'a vu a vu le Père. Jésus s'identifie à Dieu. Pour
connaître Dieu, regarde tout simplement à Jésus. Sa nature, son caractère,
sa puissance, son amour etc. Le Père est en lui et lui dans le Père. C'est une
symbiose parfaite.
Il termine le texte par une déclaration très intéressante. « En vérité,
en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que
je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père; »
v12. Est-ce que tu crois que tu peux faire les œuvres que Jésus a faites ?
Très souvent nous nous limitons nous-mêmes par notre perception des
choses. On regarde plus à nos faiblesses qu'à ce que Dieu lui, dit de nous.
Tu es capable de faire au-delà de ce que tu penses. Crois simplement en
la puissance de Dieu. Jésus connaît le potentiel qui est en toi. Il dit que tu
feras au-delà de ce que lui il a fait. Le Saint Esprit de Dieu en nous, nous
identifie à Christ. Tel il est, tel nous sommes. C'est une question de foi.
Bien-aimé de Dieu, prends simplement l'initiative d’être audacieux.
D'appliquer ce que la parole de Dieu dit, et tu verras les choses
extraordinaires se produire dans ta vie et dans la vie des autres au travers
l'instrument que tu es. Amen !
Une prédication du PPDP KENFACK Raymond
