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Prédication du dimanche 29 Mars 2020
Texte : Jean 9 : 1-41
Dans Jean 9 : 1-41, Jean nous donne l’occasion d’admirer l’un des plus beaux miracles de notre
Seigneur Jésus-Christ accompagné d’un de ses enseignements les plus clairs sur sa mission ici bas.
Auparavant, au chapitre 8 de cet évangiles nous voyons Jésus en train d’enseigner le peuple Juif et le
Pharisiens dans la cour intérieure du temple. Il se présente alors comme la lumière qui éclaire la vie. Il parle
aussi de la vérité qui rend libre et taxe les Juifs et les Pharisiens qui refusent de croire en lui de fils du diable, car
si ce n’était pas le cas, ils l’écouteraient et le suivraient. En revanche, ceux-ci taxent Jésus de Samaritain
démonisé. Ce qui est une grossière insulte digne seulement de ceux qui n’ont pas le droit de cité en Israël.
En effet, en 722 av J.C, le royaume du Nord d’Israël avec ses 10 tribus et sa capitale, la Samarie,
furent envahis par Ben –Hadad 1 er roi de Syrie et presque toute la population fut déportée en 724 par Sargon l’un
des rois d’Assyrie, qui remplaça les Israélites de Samarie par les Babyloniens et d’autres étrangers. Leur
mariage avec quelques israélites restés dans le pays donna naissance à une population appelée Samaritains
qui pratiquaient une religion syncrétiste et idolâtre. Les Juifs revenus de l’exil et habitant Juda, et Jérusalem
considéraient ces Samaritains comme des impurs et des ennemis.
Jésus étant donc considéré comme un samaritain possédé, est chassé à coups de pierres du temple.
En passant, il aperçoit sur son chemin un homme aveugle de naissance. Ses disciples voyant peut-être qu’il
excite la pitié de Jésus, lui posent la question suivant : « Rabbi ou Rabouni c'est-à-dire docteur ou Maître (Celui
qui enseigne) (Matthieu 23 : 7 ; Jean 1 : 38), qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ?
En effet la plupart des Juifs et même les disciples de Jésus croyaient que toute calamité, infirmité ou
souffrance était le résultat d’un péché grave. Ne nous arrive-t-il pas aussi quelque fois d’avoir la même pensée
que les disciples de Jésus croyaient que toute calamité, infirmité ou souffrance était le résultat d’un péché grave.
Ne nous arrive –t- il pas aussi quelque fois d’avoir la même idée ? Mais qu’n est –il en réalité ? La souffrance
est-elle vraiment le résultat du péché ? Jésus va se servir de l’aveugle-né pour corriger la fausse conception sur
la souffrance et chez les Juif, et chez d’autres peuples.
Nous sommes attentifs, nous verrons que le monde dans lequel nous vivons est un monde perdu, un
monde qui croit que le dernier mot appartient à l’homme et non à Dieu le Créateur. Pour cette raison « le bien
n’est pas toujours récompensé et le mal n’est pas toujours puni » c’est pour cela que les innocent souffrent
parfois, étant donné qu’il y a des méchants qui ne savent pas qu’ils seront jugés par Dieu.
L’aveugle-né inspirait vraiment de la pitié car depuis sa naissance, il avait toujours vécu dans les
ténèbres, dans l’obscurité et n’avait aucune idée de la beauté de l’univers ni de la beauté des hommes, ne
serait-ce que de ses parents. Imaginez ce que peut être une vie comme celle-là. Ce malheureux va néanmoins
donner à Jésus l’occasion de faire l’un de ses grands miracles en même temps que d’une des instructions
magnifiques sur sa mission sur terre.
La souffrance est-elle la conséquence du péché comme le prétendait la croyance populaire ? Qui a
péché ? Cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? « La question des disciples de Jésus suppose
dans leur esprit une vérité mais aussi malheureusement une dangereuse erreur. La vérité c’est que tout mal
dans ce monde, toute souffrance de notre humanité pécheresse comme nous le savons, provient du péché,
pourquoi ? En effet, depuis qu’Adam et Eve ont péché, le péché règne dans le monde. C’est ainsi que l’apôtre
Paul déclare : « c’est pourquoi comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la
mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes parce que tous ont péché » (Rom 5 : 12). La situation
est telle que même le bébé qui vient au monde, tout en étant innocent est virtuellement pécheur et n’aura pas
besoin que quelqu’un lui enseigne le péché pour pécher quand il grandira.
L’erreur des Juifs était de s’imaginer que toute souffrance personnelle est le résultat des péchés
personnels. Si tel était le cas, les justes c'est-à-dire ceux qui craignent Dieu et lui obéissent n’auraient aucun
problème. C’était l’erreur des amis de Job qui traitaient Job de pécheur parce qu’il souffrait, alors que celui-ci
était un homme intègre (Job 4). Il peut arriver que nous subissions les conséquences de nos péchés personnels
ou même de nos parents mais ce n’est pas toujours le cas.
Les catastrophes peuvent aussi arriver dans ce monde comme punition de nos péchés par Dieu,
mais elles peuvent être aussi les conséquences de cette déformation. Ce qui signifie que l’homme récolte parfois
les fruits de ce qu’il a semé lui-même.
La souffrance peut être la aussi pour permettre aux disciples de Jésus –Christ de grandir dans la foi
ou de montrer aux autres qu’ils ne croient pas en Dieu parce que tout ne va pas bien dans sa vie. Jésus ne dit
pas que la cécité de l’aveugle né qui faisait de lui un handicapé, un mendiant, un malheureux, est le résultat de
son péché ou de celui de ses parents, mais qu’il est là pour donner l’occasion d’accomplir les œuvres de Dieu
manifestées en lui. Jésus est donc venu sur cette terre pour sauver l’homme tout entier ; sauver son âme et son
corps, le délivrer de tous ses maux. Quel bonheur pour nous qu’il soit notre Sauveur ? Quel bonheur
inexprimable de lui appartenir. Confions-nous donc à lui comme notre Sauveur et notre Seigneur.
Jésus doit accomplir les œuvres de Dieu dans la vie présente ou pendant le jour. Jésus et ses
disciples doivent accomplir les œuvres de Dieu maintenant et l’une de ses œuvres va se manifester ici dans le
corps de l’aveugle-né par le recouvrement de sa vue et dans son âme par la volonté éternelle obtenue par la foi
en Jésus-Christ. L’une des grandes leçons de ce miracle c’est que Jésus nous montre l’exemple. Nous aussi,
entant que serviteurs et servantes de Dieu, devons accomplir les œuvres de notre père ici et maintenant.
N’attendons pas la mort avant de manifester la gloire de Dieu à travers les œuvres que nous accomplirons pour
lui. Après le mort, c’est le temps du repos dans le royaume de Dieu, si nous l’avons bien servi ici bas. Il est vrai
que si pour les humains que nous sommes, il n’y a que la vie terrestre pour accomplir les œuvres de Dieu et le
faire connaître, pour Jésus, cela n’est vrai qu’en parti. C’est pendant sa vie terrestre que Jésus a accompli la
plus grande et magnifique œuvre que l’humanité ait connue, la plus grande libération spirituelle et physique de
tous les temps, c'est-à-dire le salut éternel de tout homme, mais après sa mort et sa résurrection, il va continuer
de travailler pour instaurer le règne de Dieu. Après son départ de la terre physiquement par l’entremise de
l’Esprit de Dieu et de ses disciples, il poursuit son œuvre jusqu’à présent.
Jésus à l’habitude de guérir les malades simplement par sa parole créatrice, mais ici comme dans
quelques autres cas (Matthieu 8 : 3 ; Marc 7 : 33 ; 8-23), il fait usage de sa salive et de la boue. On peut se
demander pourquoi ? Peut-être en envoyant l’aveugle au réservoir de Siloé, Jésus voulait exercer sa foi tout en
accomplissant le miracle.
Lorsque l’aveugle revient guéri, il suscite l’étonnement de ceux qui le connaissaient avant. Lorsque
ses voisins lui demandent comment il a été guéri, il ne peut pas expliquer le miracle. Quelques-uns de ses
voisins le conduisent devant les Pharisiens pour avoir de ces spécialistes des écritures une idée claire de la
personne de Jésus et même pour apprécier son action sur le plan légal, encore qu’il a guéri l’aveugle le jour du
sabbat qui était un jour du repos. Les Pharisiens à leur tour à l’aveugle « comment as tu recouvré la vue ? »
L’ancien aveugle dit alors qu’il a oint ses yeux avec la boue et la salive et qu’après s’être lavé à Siloé, il a
recouvré la vue. Comme les voisins de l’aveugle, les pharisiens sont aussi divisés, mais cette fois-ci quant à
l’identité de Jésus. Pour certain Jésus ne pouvait pas venir de Dieu parce qu’il a guéri un malade le jour de
sabbat ; pour d’autres un pécheur ne peut pas opérer un miracle. N’arrivant pas à s’entendre, ils demandent
l’opinion de l’ancien aveugle peut-être pour avoir de lui une parole pouvant leur permettre de fonder leur
accusation contre Jésus. L’aveugle leur fait cette affirmation tranchée. C’est un prophète. Cette affirmation est
bien réfléchie car il a écouté les idées des uns et les autres. Cette affirmation de l’aveugle a poussé les
Pharisiens à douter qu’il eut été aveugle. Ses parents sont appelés pour témoigner, mais ils vont juste
reconnaître que l’ancien aveugle est leur fils mais éviter soigneusement de dire quelque chose sur Jésus pour
éviter d’être exclus de la synagogue car c’était la sanction réservée à toute personne qui reconnaîtra en Jésus le
Messie.
Le débat théologique entre les pharisiens et l’ancien aveugle va même l’amener à défier les
Pharisiens en leur demandant s’ils veulent aussi devenir les disciples de Jésus. Après l’avoir insulté, ils vont se
réclamer de Moïse et non de Jésus.
A cours d’argument et même par jalousie, ils vont mettre l’ancien aveugle à la porte du temple. Les
Pharisiens, ces aveugles spirituels ont même commenté Deutéronome 18 : 15, parole dans laquelle Moïse
annonce que l’Eternel suscitera un prophète comme lui parmi eux. Jésus ayant appris que l’ancien aveugle avait
été chassé du temple parce qu’il a choisi Jésus la lumière, se présente à lui et l’amène à la foi véritable. Choisir
la lumière c'est-à-dire Jésus-Christ, c’est choisir la vie tandis que choisir les ténèbres, l’incrédulité,
l’endurcissement, c’est choisir la mort. L’orgueil spirituel des Pharisiens va les maintenir dans l’aveuglement
spirituel et la simplicité de l’aveugle va l’amener à la vie.
Que d’aveugles spirituels dans l’Eglise Evangélique du Cameroun qui ne sont jamais allés à l’école
de Dieu et donc certains conduisent l’Eglise dans les ténèbres. Ne leur ressemblez pas.
Une prédication du Rev TENEFOPA Mathieu