Es tu digne de la confiance de Jésus-Christ? 23 août 2020

EXTRAIT DE LA PREDICATION DU 23 AOUT 2020

Texte : Matthieu 16 : 13-20

Es tu digne de la confiance de Jésus-Christ?

 

Le texte de ce jour en révélant Pierre comme la perle rare tant recherchée par le Seigneur, le
présente comme un mentor, voire un modèle en matière de loyauté spirituelle. Quels sont donc les atouts
qui ont distingué Pierre, et ont ainsi amené le Seigneur à l’établir comme son vicaire en lui vouant toute
sa confiance ? Le Saint-Esprit dégage de ce passage quelques constantes qui peuvent inspirer, édifier et
affermir :
1. Pierre, c’est Pierre. Il est unique dans la multitude. Il n’est pas une entité quelconque.
Autour de Jésus gravitent toutes sortes de personnes : la foule des anonymes, les pharisiens et des
sadducéens, les disciples, mais il y a Pierre. De qui te sens-tu le plus proche ? Il faut être un disciple de la
race de Pierre.
2. Pierre a un parcours constant et consistant avec Christ. Pour vous en convaincre, vous
n’avez qu’à parcourir minutieusement les Evangiles. En termes de parcours avec Jésus, il y a les suiveurs
désirant assouvir leurs besoins immédiats. Comme la foule des anonymes, ce sont les assoiffés de
miracles et quelques curieux. Il y a aussi les non-partants. Ce sont les dignes successeurs des pharisiens
et les sadducéens. (v.4). Il y a également les collègues de Pierre ; ce sont les chrétiens plus ou moins
motivés qui prennent part de façon relative aux différentes activités paroissiales. Il y a enfin les fidèles
dont Pierre est le prototype. Ce sont des appelés qui ont saisi le sens de leur appel. Ils rendent ministère
de manière efficace dans un couloir précis.
3. La validité du parcours de Pierre est garantie par la densité et la qualité des entretiens
qu’il a avec Christ tout au long de son parcours. Pierre, prototype des ministres établis dans un
couloir, est le modèle de ceux qui se démarquent par leur soif permanente de la connaissance de la vérité
et par la défense passionnée de la dignité de son Seigneur. Alors qu’il y a ceux qui, comme les autres
disciples se fondent dans la masse, se contentent du service minimum (le culte du dimanche, la sainte-
cène) sans plus. A la question « Et vous, …, qui dites-vous que je suis ? », seul Simon Pierre répondit. Il
y a aussi les non-partants par essence mais qui sont des belliqueux orgueilleux et hypocrites par
excellence. Comme les pharisiens et les sadducéens, ils ne sont là que pour « éprouver… » (v.4) et tenter
de détourner. A côté d’eux, se trouvent les suiveurs opportunistes dont la principale caractéristique est
l’ignorance de la vérité.
4. Malgré son caractère fougueux, Pierre se distingue par une intelligence unique qui fait
de lui la référence. La foule des anonymes, du fait de son ignorance de la vérité, regroupe des esprits
faibles essentiellement versatiles car généralement en proie aux manipulations. Leur perception des
choses spirituelles est dans l’ensemble carrément erronée. (v.13-14). Les pharisiens et les sadducéens, à
cause de leur orgueil, font montre d’une intelligence obscurcie ; de ce fait, ce sont dans l’Eglise des
instigateurs rusés de fausses doctrines et des propagateurs patentés de prophéties orientées. D’où la
mise en garde musclée de Jésus. (v.6, 11). Ce qui les inspire c’est « la chair et le sang » (v.17). L’attitude
des autres disciples décrit ces paroissiens dont l’assiduité à l’Eglise cache mal leur passivité ou leur
neutralité. Conséquence, plusieurs démontrent à plus d’un titre une intelligence spirituelle abrutie. Dans le
meilleur des cas, ils s’efforcent de percevoir les réalités spirituelles par leurs propres raisonnements. (v.7-
11). Ils sont «encore sans intelligence » malheureusement (v.9).

5. Pierre est au bon endroit et au bon moment. Beaucoup se plaignent qu’il n’y a que les tels
qui font ceci ou cela. Cela est parfois légitime, mais avant de se plaindre, il faut se rassurer qu’on a
franchi les quatre étapes ci-dessus. Si tel n’est pas le cas, on est, comme les pharisiens et les
Sadducéens, incapable de discerner les signes des temps. (v.3). En réalité, ils n’ont pas de destination
avec Christ, puisqu’il les quitta et s’en alla. (v.4). Il ne faut pas non plus, à l’instar de la foule de suiveurs,
n’avoir aucune destination. C’est faire preuve d’immaturité au sens où l’apôtre Paul parle d’enfants,
flottants et emportés à tout vent de doctrine… (Eph.4 :11-15). Le passage du témoin et la dévolution du
pouvoir à Pierre se font au terme d’un voyage, dans le territoire nouveau et précis (de Césarée de
Philippe). (v.13). Il a fallu que les disciples passent à l’autre bord. (v.5).
6. Pierre connaît Christ de manière authentique. Plusieurs n’ont de Christ qu’une
connaissance vague et superficielle. (v.14). Ce sont ceux qui n’ont aucun engagement sérieux vis-à-vis
de Christ. C’est pour cela que Jésus les désigne par le pronom indéfini « on » (v.13 ». Pour Christ ils sont
des anonymes. Il y a ceux qui connaissent bien Christ, mais à l’exemple des pharisiens, les Sadducéens
le redoutent et le considèrent malheureusement comme un adversaire qui les empêche de tourner en
rond, une menace à leurs prérogatives parce qu’en tant que lumière du monde, sa parole dénonce leurs
œuvres, inspirées par satan leur père. Il y en a qui connaissent bien Christ comme leur maître,
cependant, l’affirmation et la valorisation de cette connaissance demeurent plombées par les
contingences. C’est le cas ici des onze disciples sur douze qui restent curieusement muets à la question
de Jésus « Et vous…, qui dites-vous que je suis ? ». (v.15). Seul Pierre répondra de la voix intime de sa
foi : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
7. Pierre revêt une nouvelle stature et reçoit un nouveau cachet. Dans l’échelle de
préférence de Jésus-Christ, se dégage quatre catégories dans l’ordre croissant. Au bas de l’échelle, ceux
qu’il désigne par le pronom indéfini « on ». Ils n’ont pratiquement pas droit au chapitre des
responsabilités, parce qu’ils ne sont que des suiveurs intéressés sans aucune vision avec Christ. Ensuite,
viennent ceux qui se sont disqualifiés par leur arrogance, leur défiance, leur rébellion, leur lâcheté. Jésus
les qualifie de « génération méchante et adultère ». (v.4). Au dessus de cette catégorie, se trouvent ceux
qui jouissent d’une certaine légitimité mais qui sont trahis par la nature de l’intelligence qui les anime.
Jésus dit d’eux qu’ils sont sans intelligence et ont la mémoire courte. Bien qu’étant passés à l’autre bord,
ils souffrent de carences qui perturbent leur compréhension des choses spirituelles. Par conséquent, ils
sont encore exposés au « levain » des pharisiens et des Sadducéens. (v.5-12). Tout au sommet il y a les
privilégiés de Christ. Ils se distinguent, comme Pierre, par une intelligence spirituelle affinée par la
communion avec le Père céleste. Cette intelligence là dépend totalement de l’humble soumission à la
direction du Saint-Esprit.
Bien aimés en Christ, si ce signal d’alarme de la part de l’Eternel t’interpelle, c’est que notre
Dieu, dans son amour ne veut pas que tes œuvres te condamnent, et que ta condamnation entraîne la
perte de plusieurs. Bien au contraire, ta responsabilité est fortement engagée. Dieu désire que tu te lèves
pour te mettre à sa disposition ; que tu te détournes de tes mauvaises résolutions pour le servir
dignement et surtout efficacement. Cet engagement exceptionnel qu’il attend de toi n’est possible que si
tu es animé d’une foi sincère et authentique. Pierre en est le modèle, il est ton mentor.

Une prédication de l’A.E GUEPI Eugène

By A.E GUEPI Eugène

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